Isolation des murs : pour une maison plus économe

Considérés comme la deuxième source de déperdition de la chaleur dans les logements après le toit, les murs méritent une isolation de qualité. Des travaux d’isolation des murs bien pensés améliorent également l’isolation phonique.

Avantage à l’extérieur

Selon les experts, 25 % des pertes thermiques dans un logement ont lieu au niveau des murs. Qu’il s’agisse d’une construction neuve ou d’une rénovation, il est donc nécessaire de bien étudier cette problématique et d’y remédier en faisant des travaux d’isolation des murs.

La première option est d’envisager une isolation extérieure (dite ITE). Dit simplement, le projet consiste à doter le logement d’une sorte de « manteau » protecteur. Le premier des avantages de l’isolation des murs par l’extérieur se révèle primordial : on ne craint pas, alors, de réduire la surface habitable… Autre bénéfice pratique, quand les lieux sont habités, le chantier ne perturbe pas la vie du foyer !

Ensuite, selon les techniques choisies, en plus d’une meilleure isolation, les façades bénéficient éventuellement d’un lifting qui embellit la maison en plus de la rendre plus économe !

Enfin, l’isolation extérieure se révèle idéale quand on souhaite également être protégés en cas de canicule ou d’humidité : l’intérieur reste agréable et sain hiver comme été.

–> En revanche, il convient de souligner que les travaux d’isolation des murs se révèlent en général plus coûteux, parfois complexes (surtout s’il y a un balcon, une véranda…) ou impossibles (mitoyenneté).

De plus, sauf à déplacer les fenêtres pour les ramener « à fleur » de façade (ce qui engendre un surcoût), celles-ci sont en retrait si l’on ajoute une couche isolante. La luminosité intérieure en pâtit. Enfin, en cas de rénovation, intervenir en façade entraîne souvent une autorisation administrative…

Les techniques d’isolation des murs extérieurs

On recense trois techniques principales pour réaliser une isolation des murs extérieurs.

1. Sous enduit : des panneaux isolants recouverts d’une sous-couche d’enduit sont plaqués sur la façade (via une colle ou des vis), l’ensemble étant maintenu par une armature (en fibre de verre). Il suffit ensuite de recouvrir avec un enduit de finition pour personnaliser l’aspect visuel (couleur). Attention: si les murs présentent des défectuosités préalables (fissures, traces d’humidité), il convient de les traiter avant d’entamer les travaux d’isolation !

2. Sous bardage : sur une ossature métallique fixée au mur, des panneaux isolants recouvrent l’ensemble. Cette  technique d’isolation des murs est conseillée pour les murs abîmés ou irréguliers. Différents matériaux sont disponibles (PVC, alu, bois…), mais à noter, d’une part, que le prix global est plus élevé et, d’autre part, que la façade étant changée (structurellement et esthétiquement), des obstacles administratifs peuvent être opposés.

3. Un autre terme : l’isolation partielle. Selon l’état du logement et la situation géographique, on peut se contenter parfois de ne traiter qu’un seul mur (le plus exposé au vent ou au froid).

Et l’isolation des murs par l’intérieur ?

C’est la plus répandue, car la moins coûteuse. Pourtant, elle réduit la surface habitable. Il faut veiller, par ailleurs, à préserver l’accès aux gaines techniques (électricité, plomberie).

Les techniques consistent à appliquer un isolant directement (mousse ou panneau), voire à installer une sorte de cloison (soit maçonnée, soit via des blocs en fibre de bois avec armature métallique, par exemple). On remplit l’espace intercalaire avec des laines minérales ou biosourcées.

Ce sont ces méthodes d’isolation des murs qui se rapprochent des normes en vigueur dans le neuf. Encore que désormais, il existe des matériaux de construction déjà isolants tels que des briques remplies d’air.