Vous souhaitez acquérir un logement, mais vous hésitez entre « neuf » et « ancien » ? Chaque option a ses avantages. Quelques définitions juridiques et données financières sont à considérer. État des lieux.
Le logement ancien est parfois presque neuf
Un avertissement pour commencer : dans le vocabulaire propre au marché immobilier, l’adjectif « ancien » est à considérer de manière très spécifique. En effet, il désigne un logement ayant déjà fait l’objet d’une transaction. Donc, un appartement acheté neuf en 2018 et revendu par son propriétaire en 2022 est considéré comme « ancien », alors même qu’il n’aura été occupé que quatre ans.
Cela n’est pas neutre, évidemment, et la première conséquence est juridique : tout logement neuf bénéficie d’une garantie décennale contre les malfaçons (valable aussi pour les espaces communs d’une copropriété). Si l’on suit notre exemple, celle-ci court jusqu’en 2028.
La loi de 2017
Autre avantage du neuf ou du… quasiment neuf : depuis 2017, tout logement nouvellement construit doit répondre au standard d’une maison « passive », autrement dit engendrer une consommation d’énergie quasi nulle.
Évidemment, si vous optez pour une propriété livrée à une date antérieure, vous ne pourrez bénéficier des effets de cette loi. C’est à vous qu’il reviendra le cas échéant de financer la mise aux normes. En revanche, acheter de l’ancien, c’est bénéficier d’autres avantages…
Les «plus» du logement ancien
Les biens « anciens » sont globalement moins onéreux. Même si leurs prix sont à la hausse, comme l’ensemble du marché au Grand-Duché (plus de demandes que d’offres). Ainsi, au printemps 2021, le prix moyen au niveau national variait entre 7.014 € par m2 pour un logement existant et 9.014 € par m2 pour une construction neuve. Mais il existe évidemment des disparités selon les régions.
Par ailleurs, les biens anciens sont généralement mieux situés, en centre-ville (proximité des commerces, services, gares), les réserves foncières pour les programmes neufs étant localisées en périphérie, mais dans des cadres plus verdoyants.
Enfin, s’ils sont nécessaires, les travaux de rénovation à programmer bénéficient d’un taux de TVA réduit (3 % au lieu de 17 dans la limite de 50.000 €).
Coups de pouce
Outre ces avantages, l’État et parfois les communes proposent des mesures d’aide pour « améliorer les conditions d’habitabilité, de salubrité et de sécurité des logements existants ». La prime peut aller jusqu’à 10.000 € selon les revenus du bénéficiaire et le coût des travaux.
Il existe aussi un panel de subventions pour ce qui relève de la rénovation énergétique. Cela concerne surtout les travaux d’isolation. Et en tout état de cause, l’aide peut au maximum se monter à 50 % de la facture. Ce qui est déjà considérable (sans compter les économies réalisées après les travaux !).
En revanche, les éventuels aménagements esthétiques (peintures, revêtements de sol…) ou de confort (domotique) réalisés sur le logement demeurent à votre charge exclusive. À vos calculettes !