Pour lutter contre les pertes de chaleur (et donc réaliser des économies d’énergie) comme les nuisances sonores, une bonne isolation des murs intérieurs est incontournable. Mais comment appréhender ces travaux et quels matériaux choisir ?
Les étapes préalables à une isolation des murs intérieurs
Avant toute chose, un état des lieux est nécessaire pour une isolation des murs intérieurs. Puisque les logements neufs ne sont pas concernés (ils sont obligatoirement conformes aux normes les plus strictes), c’est donc dans votre habitation que vous pensez initier des travaux, à moins qu’il s’agisse d’un bien que vous venez d’acheter. Dans ce cas, lors de la vente, un diagnostic vous a été remis, pointant ses qualités thermiques.
À défaut, demandez une étude qui établira les points névralgiques (dit ponts thermiques) : vous saurez sur quel mur intervenir… Pensez de surcroît à l’humidité : avant d’isoler, toute présence d’humidité ou de vapeur d’eau doit être traitée.
Le choix de l’intérieur
En ce qui concerne les murs donnant dehors (rue, jardin), des techniques d’intervention extérieures sont possibles. Mais cela nécessite un déploiement certain (échafaudage), voire une autorisation de travaux (délivrée par la commune). Isoler les murs intérieurs est moins coûteux. Seul souci : vous allez « perdre » logiquement un peu de surface habitable.
Notre conseil pour équilibrer la balance : profitez de ces travaux pour cacher les tuyaux et autres câbles électriques ! Et consolez-vous encore en sachant que vous allez réduire de 20 à 25 % les pertes de chaleur !
Isolation des murs intérieurs : le jeu des trois familles
Avec l’artisan qui vous accompagne, vous aurez à choisir entre trois familles d’isolants pour isoler les murs intérieurs :
1. les minéraux (laine de verre ou de roche). Économiques, ils ont l’avantage d’être incombustibles et se révèlent aussi de bons isolants phoniques.
2. les synthétiques (polystyrènes). Leur qualité n’est pas en cause, sauf sur le plan phonique. Et ils sont moins aisés à utiliser pour cacher des câbles, par exemple.
3. les biosourcés (chanvre, lin, fibre de bois…). Plus chers que les autres, mais évidemment plus écologiques !
Les techniques de pose
Dans le cadre d’une isolation des murs intérieurs, s’il est toujours envisageable de « plaquer » des panneaux sur le mur, les professionnels ont plus volontiers recours désormais à des systèmes de bardage (avec tasseaux, structure en bois ou métal) ou de double-cloison, avec dans les deux cas des finitions en plâtre pour accueillir le revêtement décoratif (peinture, papier peint…).
Lorsqu’il s’agit d’une rénovation, cette alternative a le mérite de cacher les défauts d’un mur. Une attention doit enfin être portée à ce que l’isolant ne soit pas amené, au fil du temps, à se tasser… vers le bas. C’est l’un des critères à vérifier lors de l’achat de la matière première : un isolant compact reste toujours mieux en place !