RÉNOVATION : Une maison saine et bien ventilée

L’isolation est devenue une priorité pour contrôler les dépenses énergétiques et lutter contre le réchauffement climatique, souvent au détriment de la qualité de l’air à l’intérieur des logements.

maison saine

L’air de nos maisons est-il sain ?

Présentée comme un problème de santé publique, la pollution de l’air est un sujet de préoccupation pour beaucoup d’entre nous, particulièrement pour ceux qui vivent dans les grands centres urbains. On se préoccupe pourtant bien peu de la qualité de l’air à l’intérieur de nos habitations. Pourtant, il serait temps de s’en inquiéter, car selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’air y serait jusqu’à huit fois plus pollué qu’à l’extérieur. L’isolation des bâtiments modernes est en partie responsable de ce phénomène, nos habitudes de vie y sont aussi pour quelque chose.

Les maisons sont-elles trop bien isolées ?

Dans les constructions anciennes, mal isolées, la ventilation se faisait naturellement. Ces dernières années, la priorité a été de rendre l’enveloppe des bâtiments étanche pour limiter au maximum les déperditions énergétiques. Ce type d’habitat, très bien isolé, ne laisse aucune chance au moindre filet d’air de pénétrer à l’intérieur. Il y fait bien chaud, mais, en contrepartie, l’air, très peu renouvelé, est chargé de toute sorte de polluants. Il est aussi humide, ce qui entraîne l’apparition de moisissures, et, paradoxalement, rend les maisons plus difficiles à chauffer.

Comment améliorer la qualité de l’air dans les maisons ?

Un réflexe essentiel, mais trop souvent oublié, est d’aérer en ouvrant les fenêtres au moins quinze minutes par jour. Cette évidence est toujours utile à rappeler, car si ce sage conseil est facile à suivre en été, il l’est beaucoup moins en hiver, quand le thermomètre flirte avec les 0°.

Les poêles à bois sont redevenus à la mode, mais ils participent à la pollution de l’air ambiant. Une ventilation placée à proximité permettra d’éviter la saturation de l’air en CO2 quand ils fonctionnent.

Les fenêtres à entrée d’air sont un autre moyen d’améliorer la ventilation. Si vous n’avez pas prévu de changer vos ouvertures dans l’immédiat, vous pouvez les modifier en y installant des grilles d’entrée d’air.

La VMC, une solution pour ventiler les pièces humides

Dans la cuisine, la salle de bains et les toilettes, il est conseillé d’installer une VMC hygroréglable, qui adapte automatiquement ses capacités d’extraction au taux d’humidité ambiant. Dès que l’humidité monte, lorsque vous prenez une douche par exemple, elle se met automatiquement en marche. Le problème est qu’en apportant de l’air frais de l’extérieur, la VMC simple flux entraîne une surconsommation de chauffage. Pour éviter cet écueil, installez plutôt une VMC hygroréglable à double flux. Plus performante, elle permet d’éviter les déperditions caloriques et de faire des économies de chauffage. Avec ce système, il n’y a pas d’apport d’air de l’extérieur, l’air ambiant vicié est purifié, légèrement chauffé dans un échangeur thermique, avant d’être réintroduit dans le circuit de ventilation. Pour avoir chaud et vivre dans un logement sain, le chantier de rénovation doit être conçu de façon globale, en intégrant l’isolation et la ventilation !

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