Lorsqu’il s’agit d’acheter, de faire construire ou de transformer un logement, rares sont les ménages en capacité de régler la note au comptant et en totalité. L’aide d’un tiers via un prêt immobilier est le plus souvent nécessaire pour avancer les fonds et étaler les remboursements dans la durée. Les banques en ont fait leur spécialité et c’est une aubaine car, si elles nous imposent leurs règles, ces dernières ont aussi la vertu de nous protéger. Que faut-il savoir sur le prêt immobilier ?
Savez-vous parler d’argent ?
Vous avez trouvé la maison ou le terrain de vos rêves, ou bien vous connaissez le montant des travaux à réaliser. Il vous faut à présent trouver l’établissement qui vous aidera à financer votre projet grâce à un prêt immobilier. Un conseil : ne vous jetez pas sur l’offre de votre banque habituelle. Faites jouer la concurrence et ne raccrochez pas votre téléphone avant d’avoir obtenu plusieurs rendez- vous.
Le rouge vous monte aux joues lorsqu’il est question de votre portefeuille ? Pas de panique ! Voici un lexique de base qui vous aidera à communiquer plus facilement avec un interlocuteur financier avec de bons arguments à la clé.
L’apport personnel, une condition essentielle pour obtenir un prêt immobilier
C’est un peu la boîte de chocolats que vous tendez à votre hôte en entrant chez lui : vous le mettez d’emblée dans les meilleures dispositions ! Si vous n’avez pas eu le temps ou les moyens de constituer une épargne-logement, peut-être vous est-il possible de rassembler un petit capital qui montrera votre sérieux et vos capacités de bon gestionnaire. Dans l’idéal, 20 à 30 % du montant du prêt immobilier demandé sinon, tout n’est pas perdu !
Prêt immobilier : préparez vos justificatifs
En affaires comme en amour, les mots ne suffisent pas, il faut fournir des preuves. La première chose à faire pour obtenir un prêt immobilier est donc de constituer le dossier que vous emporterez avec vous.
Il contiendra au moins :
- Une copie recto/verso de votre carte d’identité ;
- Votre ou vos contrats de travail (notamment si vous cumulez les emplois intérimaires ou à durée déterminée) ;
- Vos 3 derniers bulletins de salaire, ou 2 années de bilan pour les professions libérales ;
- Vos 3 derniers relevés de compte.
Vous joindrez, le cas échéant :
- Le compromis de vente de votre logement actuel et/ou du logement convoité ;
- La preuve de votre apport personnel ;
- Le devis des travaux.
La capacité financière
L’adage nous le rappelle : « On ne prête qu’aux riches ». Si cette maxime n’est pas à prendre au pied de la lettre, l’établissement financier qui vous prêtera plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros ne manquera pas de vérifier dans quelles conditions et sur quelle durée vous pourrez les lui rembourser. Anticipez ! N’attendez pas que votre interlocuteur calcule votre taux d’endettement.
Il s’agit de soustraire, de vos revenus nets, la mensualité de remboursement de votre prêt immobilier (33 % des revenus au maximum). Le résultat obtenu est appelé le reste à vivre. Plus il est important, plus la banque sera disposée à vous aider financièrement.
L’hypothèque
C’est la garantie, pour votre organisme prêteur, d’être remboursé avant tout autre créancier en cas de difficultés financières, et si nécessaire grâce au produit de la vente du bien hypothéqué.
Pour obtenir le financement d’un bien immobilier, sans disposer d’un apport personnel par exemple, on peut proposer une inscription hypothécaire. Elle porte sur un autre immeuble dont on est ou pas le propriétaire.