Les matériaux de construction biosourcés se présentent comme une alternative aux matériaux traditionnels et trouvent de nombreuses applications dans les constructions NZEB, ou constructions à consommation d’énergie quasi nulle. On les retrouve à tous les stades de la construction, dans l’ossature, la charpente ou les matériaux de finition.
Les évolutions techniques et l’expansion des normes relatives aux exigences environnementales ont produit leurs effets. Il existe désormais sur le marché une variété de matériaux isolants biosourcés tout simplement vertigineuse. Définitions de base et tour d’horizon pour se repérer.
Les fondations directes (fondations superficielles)
La base même d’une construction est constituée de matériaux comme la brique en terre cuite »’mono-mur »’, le béton cellulaire ou la brique de chanvre. Attention toutefois au savoir-faire nécessaire à leur usage (notamment pour les joints), à leur inertie aléatoire (capacité d’emmagasiner la chaleur pour la restituer) et à leurs propriétés parfois décevantes pour l’isolation acoustique.
Quoi qu’il en soit, il importe de compléter ces matériaux de construction biosourcés par une isolation classique.
Qu’ils soient naturels ou synthétiques, les matériaux ont des caractéristiques différentes à prendre en compte selon l’usage et la configuration du logement.
Laines minérales
La laine minérale constitue la première grande famille des matériaux de construction biosourcés. Peu onéreuse, elle a l’avantage d’être efficace sur le plan thermique et phonique. Il y a 3 catégories de laines minérales :
• La laine de verre est la plus répandue, fabriquée à partir de sable et de verre recyclé. Elle se présente généralement sous la forme d’un rouleau ou d’un matelas composé de fibres enchevêtrées.
• La laine de roche, fabriquée à partir d’une roche volcanique, le basalte. Très polyvalente, ce matériau isolant biosourcé se trouve sous la forme de panneaux, rouleaux ou flocons.
• Le verre cellulaire, constitué de sable et de verre recyclé sous forme de mousse (aux deux éléments de base, de l’oxyde de fer ou du sulfate de sodium a été ajouté avant passage au four). On obtient finalement un isolant à structure cellulaire close (cellules de verre hermétiques). Faisant partie des matériaux de construction biosourcés, on le trouve sous forme de panneaux, de plaques ou de blocs.
Les laines végétales, autre exemple de matériaux de construction biosourcés
La seconde grande famille de matériaux isolants biosourcés est constituée de laines végétales :
• Le liège, longtemps choisi pour ses propriétés naturelles d’isolation phonique. S’il s’agit de liège aggloméré ou expansé, qui a donc fait l’objet d’une intervention, il peut s’avérer intéressant comme isolant thermique.
• La fibre de bois, forme de panneaux, feutres ou flocons, le chanvre pour une utilisation meilleure que la laine de verre ou la laine de roche.
• Moins connue, la laine de bois obtenue à partir de copeaux de bois liés.
• La laine de coton, la laine de lin et la ouate de cellulose, additionnées a des matières synthétiques, peuvent également s’avérer de bonnes alternatives parlant de matériaux de construction biosourcés. Et pour celles et ceux qui veulent jouer la carte écologique, la paille, évidemment séchée et compactée, a fait son entrée dans la cour des isolants. Une bonne, mais très coûteuse alternative…
Matériaux de construction biosourcé : les Laines animales
La troisième famille de matériaux de construction biosourcés est formée des isolants à base de laines animales. Elles font alors évidemment l’objet de traitements et sont généralement additionnées à des matières synthétiques. C’est le cas de la laine de mouton, que l’on retrouve ensuite sous forme de rouleaux ou panneaux.
Les Isolants « minces » et de synthèse
Pour terminer ce panorama des matériaux de construction biosourcés, on mentionnera les isolants »’minces »’, composés de couches de feuilles d’aluminium intercalées avec des couches de feutres. Il s’agit d’isolants d’appoint, car leur qualité varie suivant l’épaisseur.
Autant choisir d’emblée un isolant très performant… Et il existe enfin les isolants de synthèse sous forme de panneaux rigides, tel le polystyrène. À préférer, là encore, pour des travaux d’ajustement ou de renforts.